Mon précédent article « Les deux erreurs que nous commettons presque tous quand il s’agit d’envisager le bonheur » portait sur les illusions au sujet du bonheur et comment nous entretenons notre malheur.
Je vous disais que dans l’article suivant (celui-ci), je répondrais à vos questions et vous expliciterais ma définition du bonheur.
Suite à ce premier article sans concessions, j’ai reçu plusieurs témoignages très intéressants qui vous pouvez lire en bas de celui-ci. Et cette semaine j’ai reçu ce témoignage d’un ancien participant à l’un de mes séminaires « le bonheur ou le stress, la décision de chaque instant » qui permettra d’introduire le sujet de ce post :
Mon cher Eric, depuis que j’ai suivi la formation contre le stress je vis vraiment et je t’en remercie ! Toutes tes paroles sont comme celles du Dalaï-lama, positives, rayonnantes et sans but commercial. Je te remercie d’avoir changé ma vie et oui je confirme à tous, si demain je n’avais plus rien, je ne serais pas malheureux. Seul le corps et l’esprit, tous deux en bonne santé sont les ferments du bonheur.
Je recommande aussi à tous de te lire et relire car si en effet le bonheur est affaire de volonté et de décision, je peux témoigner qu’au bout d’un certain temps il est facile à ressentir en permanence, le cerveau étant capable d’en faire un réflexe. Je ne suis pas un moine tibétain, j’ai simplement suivi tes conseils et appliqué ton enseignement, chaque jour, en y ajoutant une pratique de respiration et une alimentation saine. A tous bonnes pratiques quotidiennes, vous allez voir que vous allez resplendir et partager votre bonheur dans votre entourage.
Robert Cocquay, 30 avril 2013.
Ce très gentil témoignage m’a bien sur touché car il donne un sens à tout ce que je fais depuis 15 ans mais c’est moi qui remercie Robert et le félicite. Au fond, les félicitations vont à ceux et celles qui ont la discipline d’intégrer cela dans leur vie quotidienne les clés pour sortir du malheur et ressentir le bonheur naturel à nouveau.
Ce témoignage, comme d’autres, a aussi le mérite de montrer que le bonheur est accessible à tous. Pas besoin d’être un moine tibétain. Nous pouvons nous aussi atteindre leur niveau de sérénité par une pratique régulière.
Pour cela, il est important de comprendre, comme nous l’avons vu dans le premier article, qu’il est tout à fait différent de la joie, du plaisir et de l’épanouissement car confondre ces notions peut mener au malheur.
Il existe ainsi une série d’illusions mentales nous empêchant d’atteindre le bonheur. Celles-ci sont comme des mirages qui nous font prendre le bonheur pour ce qu’il n’est pas et nous mènent sur une fausse route. Ces mythes modernes sont très présents dans notre conditionnement socioculturel et sans doute inconsciemment en cultivons-nous plus d’un… Comme de mauvaises herbes, elles ont pris racine dans notre jardin intérieur et nous empêchent de cultiver les fleurs du bonheur.
Nous en avons vu deux dans le premier article et en voici un autre qui dit que le bonheur est un état sans souffrance…
De fait, nous subissons tous la souffrance mais nous créons chacun notre propre malheur par notre inconscience et notre ignorance. C’est en désirant, tel ‘‘un enfant roi’’, un bonheur sans souffrances, une vie sans frustration, que l’on crée justement la souffrance psychologique, c’est-à-dire le malheur.
Le bonheur n’est ni un orgasme permanent ni un état de félicité totale et encore moins une extase éternelle. Une vie sans souffrance et, qui plus est, emplie de plaisirs permanents, est une illusion, un mythe. Un mythe dangereux car l’espoir forcément déçu ne peut amener que frustration et malheur. Or l’influence des films, des publicités et de certains messages véhiculés dans notre enfance, comme ‘‘ils vécurent heureux pour le reste de leurs jours’’ nous trompe et vient semer le doute en nous. Une vie sans souffrances n’existe pas.
Le bonheur se caractérise par un état d’esprit, une décision interne d’être heureux, indépendante des souffrances ou des plaisirs extérieurs.
Une étude scientifique, publiée en 2008 dans ‘‘The Journal of Neuroscience’’, a mis en évidence que notre cerveau, s’il n’est pas guidé par la conscience, nous procurera automatiquement de la frustration. Cette étude menée à l’Université de Michigan démontre que la plupart des mammifères, incluant les humains, vivent des moments de désir intense pour la nourriture, la sexualité ou tout objet de convoitise.
Ce désir est suivi d’un sentiment magique de satisfaction quand il est comblé. Les scientifiques ont découvert, en étudiant les circuits de notre cerveau, que nous éprouvons plus souvent du désir que de la satisfaction. Selon cette étude, vouloir et aimer sont deux envies complètement séparées qui sont contrôlées par des circuits différents dans notre cerveau.
Quand ces deux envies sont synchronisées, l’impact sur le cerveau est alors très puissant. Mais il y a un hic ! Le cerveau des mammifères possède beaucoup plus de mécanismes pour le désir que pour le plaisir. Ces résultats démontrent que nous sommes par nature beaucoup plus susceptibles de vouloir davantage de plaisir que nous pouvons en savourer, ce qui nous amène inévitablement de la frustration.
Faut-il alors pour être heureux se couper de tous ces plaisirs qui nous éloignent de l’essentiel, qui nous rendent esclaves et nous condamnent à une éternelle insatisfaction ?
Et bien une autre illusion est de confondre bonheur et ascétisme. Certains vont jusqu’à prôner une vie ascétique, coupée de tout plaisir, pour se libérer du désir, de la frustration et des émotions.
L’histoire nous démontre que cet autre extrême, la privation, amène dans la plupart des cas une grande sécheresse et une grande rigidité. D’autres au contraire se lancent dans une course sans fin vers des plaisirs de plus en plus intenses et raffinés. Entre ces deux excès, une voie est possible. L’être humain est en effet capable de jouir des plaisirs infinis que la vie lui offre sans en être esclave et tout en étant détaché.
Nous avons plus de ressources que nous le pensons !
En pratiquant ce détachement des plaisirs tout en sachant en jouir, on est capable d’être bien à peu près n’importe où, que ce soit dans une prison, une bergerie dans la montagne, un couvent ou un environnement de travail désagréable. On peut être heureux sans plaisirs extérieurs… De nombreux témoignages existent, parlant de personnes comme celles ayant fait de la prison et ayant réussi à rester heureux même dans des conditions de vie pénibles.
Bien évidemment l’être humain recherche naturellement le plaisir car celui-ci le nourrit et l’épanouit. Une table raffinée, un concerto en live, jouer du piano, un voyage au Seychelles nous comblent et nous épanouissent.
Cependant, nous n’en avons pas besoin pour être heureux… Parfois, dans notre vie, et pour sans doute les deux tiers des êtres humains sur terre, l’épanouissement n’est pas possible. Le bonheur, lui, reste plus accessible. Le bonheur se nourrit de plaisirs simples, gratuits, comme les plaisirs de contempler, respirer, toucher, goûter, sentir…
Le sentiment d’être heureux vient de l’intérieur et il part du développement de notre conscience.
Des études sur des personnes vivant une grande tragédie, par exemple une maladie ou un handicap, ou un grand plaisir, par exemple un gain important au loto, ont montré que ce ne sont pas les événements extérieurs qui changent notre niveau de bonheur. (Cerveau et Psycho, le magazine de la psychologie et des neurosciences n°6, septembre 2004.)
Les gagnants au loto par exemple, une fois la joie des premiers moments passés, retrouvaient leurs névroses et leurs anxiétés avec la régularité d’un métronome.
Les personnes vivant un handicap brusque ou une maladie incurable ressentent légitimement une immense tristesse alliée à un sentiment de révolte, d’injustice. Ces émotions passées, le caractère naturel revient au galop.
L’optimiste reste optimiste, le pessimiste reste pessimiste. Cette stabilité de l’humeur peut être changée par un travail de conscience. Ce caractère naturellement pessimiste et mélancolique, nous pouvons le changer. Les neurobiologistes ont en effet découvert récemment que la neuroplasticité du cerveau le permettait.
Les capacités de souplesse de notre cerveau nous permettraient de changer complètement notre personnalité. Les études faites avec l’I.R.M, scanner à résonance magnétique permettant de voir en direct ce qui se passe dans le cerveau, montrent clairement que par un travail de répétition, il est possible de changer complètement la structure interne de notre cerveau.
Le bonheur est ainsi accessible à tout un chacun, quels que soient sa richesse, son physique, son statut social et ses capacités intellectuelles. Ceci est fondamental.
A moins d’un fort handicap génétique, les hommes sont égaux devant le bonheur, alors qu’ils ne le sont pas devant le plaisir, la richesse ou la souffrance physique.
Dans le cadre de notre quête, il ne s’agit pas tant d’apprendre le bonheur mais plutôt de désapprendre le malheur. En désapprenant de mauvaises habitudes mentales et comportementales, nous allons pouvoir retrouver notre état naturel qui est le bonheur.
Quel est cet état naturel appelé « Bonheur » ?
Cet état naturel est caractérisé par un bon fonctionnement de l’organisme au niveau énergétique et cela à des répercussions aux niveaux psychologique, émotionnel et physiologique.
Au niveau énergétique, un être humain heureux se sent relié à l’infini en lui et autour de lui. C’est un ressenti plus qu’une compréhension intellectuelle. Cela se passe au niveau énergétique et électromagnétique. La science est en train de le démontrer via les recherches en physique quantique. Il « vibre » avec son environnement et c’est son état naturel.
Tel l’état naturel d’une radio est de capter des fréquences, l’état naturel de l’être humain est de se sentir uni avec la nature, les autres, l’univers. Telle la radio capte « naturellement » les fréquences radio, les êtres humains captent naturellement les fréquences vibratoires de l’univers et de la nature.
Un être humain est donc naturellement relié aux fréquences vibratoires de l’univers. Toutes ces cellules le sont également. Il appelle alors cela « harmonie » ou « bonheur » ou encore « amour ». C’est pour cela que j’aime bien dire que le bonheur passe par le corps et que le bonheur et l’amour sont deux termes décrivant une même réalité. En effet après certaines méditations spécifiques, les participants ressentent cette harmonie au niveau cellulaire. Ils se sentent composés d’infini et composants d’infini. Les cellules se sentent reliées aux étoiles… tout est relié, tout est uni dans une harmonie et un amour universels.
Pourquoi méditer si c’est naturel ?
Parce que c’est un état naturel que l’on peut vite perdre. De par notre environnement stressant, de par surtout notre éducation et nos habitudes de vies, nous pouvons nous sentir aliénés, c’est-à-dire étymologiquement « sans lien », coupés des autres, de la nature, de l’univers.
Au niveau physiologique (biologique, chimique, hormonal), cet état est connu comme la santé optimale. Par exemple en médecine chinoise traditionnelle, c’est défini comme un état d’équilibre organique, c’est-à-dire que chaque organe fait son travail naturellement en lien avec les autres et l’énergie circule bien dans tous les canaux du corps (méridiens). Les hormones du bien-être (sérotonine, dopamine, ocytocine) et toutes les autres également indispensables, sont ainsi sécrétées à leur juste dosage (bien sûr cela est vrai si l’équilibre de départ est assuré et la médecine chinoise traditionnelle travaille notamment sur le rééquilibrage ou le renforcement des organes affaiblis par l’hérédité ou par un stress ancien).
Au niveau émotionnel, un être humain heureux vit régulièrement de la joie, de l’enthousiasme, de la gratitude. Ces émotions sont la conséquence de ce lien énergétique et quantique avec l’univers. Quant aux émotions « négatives », désagréables, celles-ci peuvent toujours naître en situation de danger réel et de stress intense. Elles sont alors très utiles pour faire face aux dangers. Dans la vie de tous les jours où la survie n’est pas en jeu, celles-ci peuvent naître également mais rapidement disparaître. Elles ne sont pas transformées en « humeurs » persistantes car elles ne sont pas alimentées par un mental négatif. Ces émotions apparaissent surtout quand des besoins ne sont pas comblés et dès que ceux-ci sont satisfaits à nouveau ou quand il y a lâcher-prise, ces émotions désagréables disparaissent rapidement. Ce lâcher-prise est possible grâce au développement de la conscience.
Au niveau psychologique, un être humain heureux a une pensée constructive naturelle. La pensée négative n’existe pratiquement pas. La conscience est d’ailleurs en amont du mental. Cela signifie que la conscience choisit la pensée qui va naître et peut aussi choisir de ne pas penser. La pensée qui naît est ainsi toujours créatrice, source de joies et constructive.
Si de par notre inconscience et notre conditionnement, nous n’arrivons pas ou plus à ressentir cet état naturel de bien-être, cela crée un manque terrible que nous cherchons à combler par une course effrénée aux plaisirs. La joie des plaisirs satisfaits qui en résulte est éphémère et artificielle car la possession d’éléments extérieurs (avantages, personnes) ne peut recréer cet état naturel qu’est le bonheur.
Telle une personne ayant eu un membre plâtré longtemps et qui doit faire de la rééducation, une personne malheureuse doit réapprendre à ressentir le bonheur naturel et pour cela des exercices de développement de la conscience et des méditations existent.
Ils feront l’objet de prochains articles 🙂 !
Et vous ? Avez-vous déjà senti, même fugacement, cet état de bonheur au niveau énergétique ? Avez-vous déjà ressenti cet état d’unicité avec l’univers ? Ce sentiment de lien avec l’infiniment petit et l’infiniment grand ?
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Je serai content de les lire !
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