La question peut sembler anodine ou amusante et pourtant … elle me semble primordiale… Pourquoi ?
Parce qu’un des stratégies fondamentales pour être véritablement heureux est la capacité de distinguer Joie et bonheur.
Cela n’est pas si simple.
En effet le stress et le malheur arrivent quand nous confondons joie et bonheur.
Ce sont deux états complètement différents.
- L’un est tourné vers l’extérieur et en dépend (état de joie), l’autre est tourné vers l’intérieur, c’est le bonheur sans conditions et dans l’instant.
- L’un est une réaction émotionnelle face à un évènement extérieur (la joie), l’autre est l‘état psycho-physiologique naturel de l’être humain qui peut être trouvé grâce à l’utilisation de notre conscience et ce quelques soient notre âge, notre richesse, notre niveau social ou notre niveau d’intelligence.
Le bonheur est inconditionnel et à l’inverse de la joie est sans raison.
Il est inconditionnel car
- le bonheur ne dépend d’aucune condition extérieure (outre les besoins physiologiques de base qui doivent être remplis bien entendu)
- et il est sans raison car dès que nous mettons une raison à notre bonheur, ce n’est plus du bonheur mais de la joie.
Dès que nous nous disons « je suis heureux parce que j’ai ceci ou cela » ou que nous formons un nouveau projet… notre bonheur est bien fragile car, sans le « ceci ou cela » ou le projet, nous voilà bien malheureux…
« Enfin il fait beau, je suis heureux… », « Ah je suis en vacances, je suis heureuse ». Ah bon ?
Et quand il fait mauvais, nous sommes malheureux alors ?
Et quand nous ne sommes pas en vacances, est-il vraiment impossible d’être heureux ?
Nous le constatons aisément, le bonheur ne dépend pas d’un quelconque évènement extérieur.
par contre ces évènements apportent de la joie, nous rendent joyeux, et c’est magnifique !
Où que nous soyons (outre les cas extrêmes), nous pouvons être heureux si nous savons être présents.
Or qu’est-ce qu’être présent ?
C’est avant tout ne pas confondre joie et bonheur.
Les joies sont toutes extérieures et le bonheur est intérieur.
Nouveau projet, nouvelle maison, vacances, nouveau compagnon, compagne, moments de détente etc. sont toutes des joies qu’il est bon d’apprécier mais qu’il est tout aussi bon d’appréhender pour ce que ces évènements sont réellement : des moments de « bonus », des moments agréables dont nous ne devons pas être pas esclaves.
Recherche de la joie (désir) et stress
Alors pourquoi se focaliser, comme le fait la grande majorité des être humains, sur ces évènements extérieurs ?
Car dès que l’on se focalise sur ces joies-là, le stress arrive, provoqué par la peur de perdre, l’anxiété de ne pas avoir, la colère puis la tristesse que les évènements ne sont pas conformes à ce que nous attendions.
Un simple exemple illustre à quel point nous sommes focalisés à outrance sur les joies et pas assez sur notre bonheur :
Vous avez prévu d’aller au cinéma (théâtre, soirée, dîner, sortie..) et un évènement imprévu comme un retard ou le mauvais temps vous fait manquer cet évènement… la déception vous envahit alors et votre humeur en prend un coup pour quelques heures…
Au fond, l’être qui développe sa conscience ne devrait pas être touché par cet évènement manqué car pour lui cet évènement n’a pas de réelle importance, il n’est que secondaire, c’est une joie manquée, il y en aura d’autres, l’essentiel est toujours là : le bonheur d’exister.
Le bonheur est l’état naturel, quasi hormonal, chimique de l’être humain quand celui-ci n’est plus obnubilé par les joies extérieures.
Aucune espérance de joies extérieures ne vient troubler son bonheur intérieur.
Bon entrainement et bon discernement ! 🙂 Eric
Et vous ? Arrivez-vous à faire cette distinction entre les deux ? Vous est-il arrivé de les confondre pour votre plus grand malheur ? Arrivez-vous à courir après les joies sans en être esclaves ?
Faites moi part ici en bas de vos commentaires, ça m’intéresse ! 🙂
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